Billet d’introduction

Le langage : le véhicule qui nous permet de communiquer. C’est ce qui nous permet d’interagir avec les autres. Qu’il s’agisse du langage oral (c.-à-d. pour parler et pour comprendre), écrit (c.-à-d. l’orthographe et la lecture), les langues signées, les gestes, ce qui est explicite (plus direct, concret) ou implicite (plus indirect, souvent décontextualisé), ces modalités relèvent du langage. Que la communication se fasse à l’oral ou par écrit, les deux modalités sont liées de manière intrinsèque. Plus les compétences langagières orales sont bonnes, plus les compétences écrites risquent de l’être elles aussi. En ciblant les objectifs relevant de la langue orale, les compétences langagières écrites peuvent être bonifiées. L’inverse est possible également.

Comme vous toutes et tous, je porte plusieurs chapeaux. Celui de l’épouse, de la maman, de l’orthophoniste, de la chercheuse, de la formatrice. Tous ces rôles influencent mutuellement le travail que j’accomplis.

Mon rôle en tant que professeure agrégée à l’Université Laurentienne dans le département de l’orthophonie (Faculté de la santé) m’a donné le luxe d’être en mesure de réfléchir aux compétences langagières, de poser des questions et de trouver des réponses pertinentes à ce domaine d’étude. Cela étant dit, plus j’avance sur ce parcours de recherche, plus je semble produire plus de questions que de réponses.

Bien que mes réflexions sur les meilleurs moyens d’atteindre le succès communicatif ont évolué au fil du temps, un fait est indisputable : l’évolution se poursuivra indéfiniment. Les articles que j’ai le plaisir de lire, les conférences scientifiques durant lesquelles j’ai l’occasion d’échanger sur les sujets d’intérêts ont tous façonné mes perspectives professionnelles. Chaque interaction génère une nouvelle version de mon entité professionnelle. Il est à souhaiter qu’en relisant ces billets dans plusieurs années, on trouvera que mes réflexions auront évolué, et que la compréhension et la compassion pour la profession et pour les personnes aux prises de difficultés touchant la parole et le langage seront enrichies.

Bonne lecture. Restez à l’écoute. Mon prochain billet, initialement publié sur le blogue de ma chère collègue et amie Chantal Mayer-Crittenden (http://www.botte-boot.com/) sera publié sous peu.

Titre du prochain blog : Les fautes d’orthographe : qu’en est-il en réalité ?

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Michèle a obtenu une maîtrise ès sciences de la santé en orthophonie de l’Université Laurentienne en 1998. Elle est membre en règle de l’Ordre des audiologistes et orthophonistes de l’Ontario (OAOO). Depuis 1998, elle a travaillé auprès des enfants d’âge scolaire ayant des difficultés ou un trouble du langage et/ou de la parole. En 2012, elle obtenu un doctorat ès sciences humaines, un programme doctoral interdisciplinaire de l’Université Laurentienne visant à intégrer des professionnels de différente discipline autour d’un problème commun et complexe. Ses intérêts de recherche sont centrés, sans toutefois s’y limiter, à la normalisation des outils d’évaluation et d’intervention ciblant le langage écrit et la parole pour ceux retrouvée en minorité linguistique, soit la population franco-ontarienne. Depuis 2008, elle détient un poste de professeure agrégée à l’Université Laurentienne, dans le cadre du baccalauréat et de la maîtrise ès sciences de la santé en orthophonie. C’est toujours avec fierté qu’elle accepte de promouvoir la profession d’orthophoniste en milieu bilingue. Michèle a obtenu plus de 250,000.00$ en subventions de recherche à titre de chercheuse principale ou co-chercheuse.